Les autres philosophes | Philosophie pour enfants ou adultes: Socrate

Socrate

L'être
Socrate, lui, cherchait l'essence,
et c'était logique,
car il cherchait à faire des syllogismes,
et le principe des syllogismes est l'essence.

Aristote, Métaphysique, Μ 4
Et, en vérité, ce qui est toujours recherché, autrefois et à présent, la question aporétique qui se pose toujours : Qu'est-ce que l'étant ? (τί τὸ ὄν), revient à la question : Qu'est-ce que l'essence ? (τίς ἡ οὐσία) […] C'est pourquoi il faut, pour nous aussi, que notre principale et première et pour ainsi dire unique quête soit d'étudier, concernant l'étant pris en ce sens, ce que c'est.

Aristote, Métaphysique, Ζ 1
Le commencement, auquel tout le chemin revient, est la question. Qu'est-ce ? Qu'est-ce que l'être ? L'essence de la question, la question de l'essence. L'essence, elle-même, et l'essence du philosophe, lui-même. Qu'est-ce que la question ? La question est Socrate. Socrate est la question.

Argumentaire par questions et réponses
en cours d'invention

1ᵉ question : Qu'est-ce que l'essence ?

Qu'est-ce que l'essence ? Première réponse d'Aristote : L'essence est la première et la principale des catégories.


L'antique question de l'être se pose dans l'horizon logique de la parole (λόγος), en laquelle l'être se dit et se pense. En quels sens l'être se dit-il dans la parole ? L'essence s'inscrit dans la double division, à la fois logique et métaphysique, des catégories et des prédicables :

Qu'est-ce que l'essence ?
En quels sens logique l'être se dit-il dans la parole ?
La division des dix catégories et des cinq prédicables par Aristote
2) Qu'est-ce que
les genres premiers
ou suprêmes ?
Les dix catégories
(κατηγορία)
ou prédicaments
que sont :
L'essence (οὐσία)
est le sens et la catégorie première
de l'être,
auquel tous les autres sens
se réfèrent ;

ce que cherche
la question socratique :
Qu'est-ce ? (τί ἐστι)
L'accident (συμβεβηκός)
se divise
en neuf catégories :
en une quantité, d'une qualité,
relatif à, quelque part,
en un temps, en une position,
avoir, agir, pâtir
1) Qu'est-ce que
les cinq prédicables
(κατηγορούμενον)
ou universaux ?
Les relations hiérarchiques
de prédicabilité
et de subordination logiques
dans l'Arbre de Porphyre
ou la ligne prédicamentale
entre :
Le genre (γένος)
est ce qui est prédicable de plusieurs
différant par l'espèce
relativement à la question : Qu'est-ce ?

l'espèce (εἶδος)
est ce qui est prédicable de plusieurs
différant par le nombre
relativement à la question : Qu'est-ce ?

la différence (διαφορά)

le propre (ἴδιον)
L'accident (συμβεβηκός)
est le prédicable non essentiel
et non nécessaire,
par opposition
aux autres prédicables
(Topiques, I, 5)

Dans la division des prédicables et des catégories, la parole s'analyse dans la double dimension de la multiplicité et de l'unité 1) du sens logique et 2) de la référence.

Que signifie déterminer l'essence (οὐσία) dans l'horizon des prédicables et des catégories ? Déterminer le genre, « l'espèce » (εἶδος) et la différence elle-même comme des prédicables, déterminer l'essence elle-même comme catégorie, c'est déjà déterminer le sens même de l'εἶδος et de l'essence (οὐσία) tout autrement qu'ils ne se déterminent dans la question et le dialogue socratique.

Qu'est-ce que l'essence ? Que signifie l'opposition première de l'essence et de l'accident ?


Qu'est-ce que l'essence ?
Première définition de l'essence dans les Catégories d'Aristote
L'essence est
au sens premier,
ce qui n'est pas dit d'un sujet
et n'est pas en un sujet
ex. : cet homme, Socrate ;

L'essence est,
au sens second,
l'espèce et le genre
(l'εἶδος et le γένος),
ce qui est dit d'un sujet
et n'est pas en un sujet
ex. : animal
(Catégories, 5)
L'accident est
ce qui ne peut être
sans être en un sujet d'inhérence
(Catégories, 2, et Isagogè, 5)
ex. : un sourire sans chat

L'accident est
ce qui peut être présent ou absent
en un sujet
sans corruption du sujet
(Topiques, I, 5)
ex. : un chat sans sourire

L'accident est
ce qui est dit d'un sujet autre
(Seconds Analytiques, A 4 et 22)

Une double question se pose :
1) Quel est le raisonnement dont cette réponse est la conséquence ?
2) Comment et pourquoi la réponse d'Aristote est-elle le renversement du sens de la priorité que voit Platon entre essence «première» et essence «seconde» ? Et quel est le sens de ce renversement ?

1) Quel est le fondement de cette définition de l'essence ? Cette définition de l'essence se fonde sur une quadripartition des étants, par la combinaison exhaustive de l'affirmation, et surtout de la négation, de deux déterminations, être en un sujet (l'inhérence) et être dit d'un sujet :

Quadripartition de l'étant
en Catégories, 2 d'Aristote (en cours)
1
Ce qui est dit d'un sujet
mais n'est pas en un sujet

essence universelle
ex. : homme
2
Ce qui est en un sujet
mais n'est pas dit d'un sujet

ex. :
3
Ce qui est dit d'un sujet
et est en un sujet

ex. :
4
Ce qui n'est pas dit d'un sujet
et n'est pas en un sujet

essence particulière
ex. : cet homme, Socrate

Avant le livre Ζ de la Métaphysique, l'essence est déjà donc déterminée comme étant 1) le sujet, 2) logiquement et réellement sous-jacent 2-1) à l'accident, c'est-à-dire au changement, et 2-2) à l'espèce et au genre, 3) l'individu.

Pourquoi ? Pourquoi l'essence au sens du genre et de l'espèce est-elle déterminée par Aristote, contrairement à Platon, comme seconde ou secondaire ? Pourquoi l'essence au sens premier est-elle déterminée par Aristote comme l'individu ?

1) En raison de la différence entre la manière dont la question socratique est entendue par Platon, et par Aristote ;

La question :
Qu'est-ce ? (τί ἐστι)
Deux ententes de la question socratique : Platon ou Aristote
La question qui se pose
à Socrate et Platon est :
Qu'est-ce ?
La question qui se pose
à Aristote et sa réponse est :
Qu'est-ce ?
La question est la question de
l'essence elle-même,
en soi-même et par soi-même
La question est la question de
ceci (τόδε τι), ce dont
l'essence est l'essence


2) En raison de la différence entre la manière dont l’essence de la parole se détermine à travers Platon, et à travers Aristote.

La question de l'être, et de l'essence, se pose dans l'horizon de la parole. La question de l'essence est inséparable de la question de l'essence de la parole. La question est : Comment l'essence de la parole se détermine-t-elle dans son analyse logique par Aristote ? Comment la façon dont Aristote pose la question de l'essence et y répond est-elle prédéterminée par sa réponse à la question : Qu'est-ce, essentiellement, que la parole ?


Qu'est-ce que l'essence ?

Qu'est-ce que l'essence
de la parole (λόγος) ?
Deux ententes de l'essence de la parole : Platon ou Aristote
Socrate et Platon

Qu'est-ce que la parole ?
(L'essence de) La parole est
le mot (ὄνομα), l'appelation¹
et l'entrelacement (συμπλοκή)
de l'étant,
fondé par l'essence,
par la participation à l'essence
et la communauté des genres

(κοινωνία τῶν γενῶν)

D'où le double énoncé
de la question socratique :
Qu'est-ce ?,
Qu'est-ce que tu appelles… ?

¹ En tant que telle, et au sens de :
appeler les choses par leur nom.
Parler, au sens propre, est parler vrai,
la παρρησία, et ce que ça implique
Aristote

Qu'est-ce que la parole ?
(L'essence de) La parole est
la prédication (κατηγορία) logique
d'un prédicat à un sujet
dans la proposition.


Analyse logique de la proposition :

Socrate est homme

Sujet Copule Prédicat
(ὑποκείμενον) (κατηγόρημα)
en cours



La remise en question de l'essence au livre Ζ de la Métaphysique d'Aristote remet-elle en question cette première réponse d'Aristote à la question : Qu'est-ce que l'essence ?

Qu'est-ce que l'essence ?
Seconde définition de l'essence au livre Ζ de la Métaphysique d'Aristote
1ᵉ hypothèse

L'essence est-elle
?
(τὸ τί ἦν εἶναι)
2ᵉ hypothèse

L'essence est-elle
l'universel ?
(καθόλου)
3ᵉ hypothèse

L'essence est-elle
le genre ?
(γένος)
4ᵉ hypothèse

L'essence est-elle
le sujet ?
(ὑποκείμενον)

Et si l'essence est le sujet,
quelle conséquence s'ensuit-elle ?,
Si l'essence est le sujet,
qu'est-ce que le sujet ou l'essence ?

H4-1) Est-ce la matière (ὕλη) ?,
H4-2) Est-ce la forme (μορφή) ?
ou H4-3) est-ce le composé des deux ?

à suivre


L'être-bon, la perfection appartient à l'être de chaque Idée. […] Le caractère idéal est autre chose que le caractère générique commun. Le premier se trouve plus ou moins imprimé ou estompé, tandis que les marques du second doivent pouvoir se rencontrer tout aussi précisément dans l'exemplaire imparfait que dans l'exemplaire parfait. Qu'on songe à l'être humain idéal et au caractère générique de l'être humain.

Friedrich Nietzsche, Platon, Cours à l'Université de Bâle de l'hiver 1871–72,
§ 16. L'élément éthique dans la genèse de la doctrine des Idées

Qu'est-ce que l'essence ?
Socrate
L'essence est le bien

ἀγαθόν, ἀρετή

ce en vertu de quoi
l'étant est
ce qu'il est


Dossier de lectures philosophiques
Paul Ricœur, Être, essence et substance chez Platon et Aristote. Cours professé à l'Université de Strasbourg en 1953–54
Jean-François Mattéi, L'Étranger et le simulacre : Essai sur la Fondation de l'ontologie platonicienne
Pierre Aubenque, Le problème de l'être chez Aristote
Jean Beaufret, Note sur Platon et Aristote, dans Dialogue avec Heidegger, tome 1
Id., L'énigme de Ζ 3, dans Dialogue avec Heidegger, tome 4
Rudolf Boehm, La Métaphysique d'Aristote : Le Fondamental et l'Essential
Id., Le fondamental est-il l'essentiel ? (Aristote, Métaphysique Ζ 3)
Jean-François Courtine, Les traductions latines d’ΟΥΣΙΑ et la compréhension romano-stoïcienne de l’être
Sylvain Roux, L'être et le substrat : Essai sur Plotin et la métaphysique
Frank A. Lewis, Substance and Predication in Aristotle
Id., How Aristotle Gets By in Metaphysics Zeta

Charlotte Witt, Substance and Essence in Aristotle: An Interpretation of Metaphysics VII-IX
Norman O. Dahl, Substance in Aristotle's Metaphysics Zeta
Michael V. Wedin, Aristotle's Theory of Substance: The Categories and Metaphysics Zeta. Critique de Charlotte Witt. Critique de Ian Bell.
Mary Margaret McCabe, Some conversations with Plato: Aristotle, Metaphysics Ζ. 13–16, dans Platonic Conversations
Gabriele Galluzzo, The Medieval Reception of Book Zeta of Aristotle's Metaphysics
Barbara Cassin, Jean-François Courtine, Alain de Libera, etc. Vocabulaire européen des philosophies, entrées : ESSENCE, LOGOS, MOT, PRÉDICABLE, PRÉDICATION, SPECIES, SUJET, TO TI ÊN EINAI, UNIVERSAUX
Connaissance philosophique et connaissance des essences, Colloque international organisé par Claudine Tiercelin au Collège de France les 7–8 octobre 2021



2ᵉ question : Qu'est-ce que la dialectique ?
L'essence de la parole et de la raison (λόγος)

Qu'est-ce que la dialectique ?
La question de l'essence L'essence du λόγος Le raisonnement de la raison La descente dialectique L'ascension dialectique
1 2 3 4 5
en cours

La question de l'essence
  • La définition logique (διὰ λόγων, dialectique au sens où la pensée se meut vers et à travers la définition, λόγος, de l'essence), dont le principe logique est la contradiction :
    La définition se définit comme ce en quoi – la conception, au double sens du mouvement logique et de son résultat : le concept – l'essence d'une chose est conçue, dans l'unité de son genre et sa différence spécifique. La définition se définit donc comme : le rassemblement de la division logique (des genres selon leurs espèces).

  • L'essence de la parole et de la raison (λόγος)
  • L'engendrement & l'enchaînement dialectique des questions & des réponses (διὰ λόγων, dialectique au sens où la pensée se meut par et à travers la question & la réponse de la parole), dont le principe logique est, en plusieurs sens, la contradiction :
      ● Par le partage – union et division – de la parole dans le dialogue contradictoire de la question et de la réponse : une réponse est le dépassement (Aufhebung) d'une question, sa contra-diction, le mouvement dialectique par lequel la question se nie (une réponse n'est pas sa question) & s'affirme (une réponse est sa question répondue) en sa réponse, qui se nie & s'affirme en sa mise en question, etc.
      ● Par le partage – union et division – de la parole dans le dialogue contradictoire du pro et contra par lequel le vrai se départage du faux.
      L'impossibilité logique de concevoir la question et la réponse suivante sans et avant de concevoir la question et la réponse préalable, la nécessité logique de l'enchaînement dialectique des questions et des réponses.
      ● La contradiction est aussi le principe logique de l'exercice dialectique de se questionner et se répondre – par et à soi et les uns aux autres – au sens où se questionner et se répondre nécessite de questionner et répondre par oui et par non, par l'affirmation et par la négation.
  • La descente dialectique
  • La division logique (Διαίρεσις, la diérèse socratique, la division des genres selon leurs espèces), dont le principe logique est la contradiction (de l'un et du multiple, du même et de l'autre) : division de l'un (le genre) dans le multiple (ses espèces) et réunion du multiple (les espèces) dans l'unité (de leur genre commun).
    Division logique du sujet, du prédicat et de la copule, division logique des cinq prédicables ou universaux (le genre, l'espèce, la différence, le propre, l'accident), division logique des dix catégories, prédicaments ou genres suprêmes (l'essence et les neufs genres de l'accident), division logique de l'affirmation et de la négation, division logique du vrai et (à partir) du faux, division logique de la vérité en vérité de raison ou vérité nécessaire et vérité de fait ou vérité contingente, division logique de l'impossible et du nécessaire, etc.

  • Le raisonnement de la raison :
    La réfutation, par le raisonnement par l'absurde, et les conséquences logiques, héritage de la dialectique de Zénon d'Élée
  • La démonstration logique (διὰ λόγων, dialectique au sens où la pensée se meut par le raisonnement, notamment le syllogisme, et la rationalité), dont le principe logique est, en plusieurs sens, la contradiction :
      ● Le mouvement logique du raisonnement est contradictoire au sens où il est à la fois réfutation (l'ἔλεγχος, l'elenchos socratique) du faux – y compris des faux présupposés – et démonstration du vrai.
      ● Le principe logique de la réfutation du faux (l'ἔλεγχος, l'elenchos socratique) est la contradiction parce qu'elle procède par la mise en contradiction avec soi-même.
      ● Le principe logique de la démonstration du vrai est la contradiction parce qu'une pensée ne démontre sa vérité que dans sa confrontation avec sa contradictoire par laquelle la vérité surmonte la contradiction.
      ● La contradiction est le principe logique de la démonstration au sens où l'exercice dialectique se définit comme celui d'examiner quelles conséquences s'ensuivent ou résultent de deux hypothèses contradictoires.
      ● Est fausse l'implication dont la contradictoire du conséquent ne contredit pas l'antécédent, est vraie l'implication dont la contradictoire du conséquent contredit l'antécédent.
  • L'ascension dialectique
  • L'analyse ou résolution logique, jusqu'à l'élévation aux premiers principes anhypothétiques de la pensée ou du sens, dont le principe des principes logiques est la contradiction :
    Quel est le premier principe dialectique en lequel s'analyse la dialectique de la pensée telle qu'elle est conçue par Socrate ? Savoir ne pas savoir (la contradiction ou l'ironie socratique). La science de l'ignorance.


  • à suivre



    3ᵉ question : Qu'est-ce que le Sophiste ?
    L'autre fils de Parménide

    Qu'est-ce que le Sophiste ? Ce qui nécessite le Sophiste, rien moins. Qu'est-ce que le Sophiste ? Dialogue, de cinq êtres, et de cinq genres de l'être. Dialogue central des cinq derniers dialogues socratiques de Platon : 1. Parménide, 2. Théétète, 3. Sophiste, 4. Politique, 5. Philosophe.

    Dans quel ordre ? Dans quel ordre d'entrelacements et de correspondances ? Dans quel ordre de succession le raisonnement suivi par Platon va-t-il ? Pourquoi ces cinq ? Serait-ce, en outre, que l'être du Sophiste hante les cinq genres de l'être, et que les cinq genres de l'être sont hantés par l'être du Sophiste ?

    Qu'est-ce que l'être – l'essence et l'être lui-même (τὸ ὄν) – du Sophiste ?
    Qu'est-ce que les plus grands des genres de l'être ?
    Qu'est-ce que la dialectique
    des cinq êtres et des cinq genres
    de l'être – l'essence et l'être lui-même (τὸ ὄν) – du Sophiste ?
    Théétète Théodore de Cyrène Socrate le jeune L'Étranger d'Élée Socrate
    Le mouvement
    (κινήσις)
    Le repos
    (στάσις)
    Le même
    (τὸ ταὐτὸν)
    L'autre
    (θάτερον)
    L'être
    (τὸ ὄν)
    Le mouvement est autre
    que le repos

    Le mouvement est

    Le mouvement est autre
    que le même
    Le repos est Mutisme du même,
    la parole ne peut être
    si l'autre n'est pas,
    si l'être est le même
    ou l'un

    Tout participe au même
    Tous les autres genres
    participent à l'autre

    L'autre est l'intermédiaire
    (μεταξύ)

    Le non-être est l'autre

    Dire faux est
    dire l'autre de l'être,
    l'autre du même,
    et le même de l'autre
    L'être est autre
    que le mouvement et le repos

    Chaque genre est,
    participe à l'être

    L'être lui-même
    est autre
    que tout étant
    et que tout genre

    L'être est
    puissance de communauté
    (δύναμις κοινωνίας)
    Contra.
    immobilité éléate
    et sophismes
    de Zénon d'Élée :
    1ᵉ La Dichotomie
    261 b
    2ᵉ Achille
    3ᵉ La Flèche
    4ᵉ Le Stade

    Contra. Gorgias
    MXG 980ª1–8
    Contra. Héraclite
    (Πάντα κινεῖται),
    Cratyle
    et Protagoras

    Contra. Gorgias MXG
    ? Contra. les Mégariques
    et Antisthène
    (Οὐκ ἔστιν ἀντιλέγειν)
    251 c
    ?
    1 2 3 4 5
    en cours

    Chaque entrelacement (συμπλοκή) est une conséquence onto-logique de la communauté onto-logique des genres (κοινωνία τῶν γενῶν). Conséquences nécessaires. Entrelacements de raisonnements par réduction à l'impossible.

    Y compris pour le nombre total d'hypothèses possibles sur la communauté des genres. Seules 3 hypothèses sont possibles, dont la 3ᵉ se subdivise en 3 sous-hypothèses (communauté étroite, large, ou totale) :
    H1) Aucune communauté possible entre les genres (Antisthène) ; → raisonnement par réduction à l'impossible.
    H2) Tous les genres peuvent être en communauté ; → raisonnement par réduction à l'impossible.
    H3) Certains genres seulement sont en communauté, d'autres non (251 d – 253 b) ; → nécessaire.
        H3-1) Parmi les premiers, quelques-uns sont en communauté avec peu ;
        H3-2) D'autres sont en communauté avec beaucoup ;
        H3-3) Les autres sont en communauté avec tous ;

    Théétète (le mouvement) présente Socrate l'homonyme (le même) à Socrate (l'être), puis à l'Étranger d'Élée (l'autre). Théodore (le repos), qui avait précédemment présenté Théétète (le mouvement) à Socrate (l'être), présente ensuite l'Étranger d'Élée (l'autre) à Socrate (l'être) et à Théétète (le mouvement). Théétète (le mouvement) propose enfin Socrate l'homonyme (le même) à l'Étranger (l'autre), qui en fera son interlocuteur dans le Politique.

    Socrate l'homonyme (le même) est présenté par Théétète (le mouvement), et par Théodore (le repos) dont il suit les leçons et qu'il accompagne.
    L'Étranger d'Élée (l'autre) est présenté par Théodore (le repos) à Socrate (l'être), et par Théétète (le mouvement) avec qui il vient de dialoguer.

    à suivre


    Qu'est-ce que le non-être (τὸ μὴ ὂν) ?
    Contradiction, altérité, ou négativité ?
    Parménide

    Le non-être n'est pas
    Socrate et Platon

    Quand nous énonçons le non-être (τὸ μὴ ὂν),
    ce n'est point là, semble-t-il,
    énoncer quelque chose de contraire à l'être
    (οὐκ ἐναντίον τι),
    mais seulement quelque chose d'autre
    (ἀλλ’ ἕτερον μόνον). (257 b)

    Distinction entre ἐναντίωσις et ἀντίϑεσις
    Hegel

    L'être est le néant.
    Le néant est l'être.
    L'être et le néant : le même.
    en cours

    Qu'est-ce que le Sophiste ? :
    Protagoras d'Abdère (ca. 480–421)
    Gorgias
    Euthydème et Dionysodore

    à suivre


    Le combat de géants sur l'essence
    (γιγαντομαχία περὶ τῆς οὐσίας, 246 a – 250 e)
    L'essence (οὐσία) est identique au corps (σῶμα),
    le tangible

    αἴσϑησις
    L'essence (οὐσία) est l'εἶδος,
    certaines εἴδη intelligibles et incorporelles

    νοεῖν, λόγος

    Question aux partisans de la thèse adverse :
    Quelque chose d'autre est-il ?
    Admettent-ils que
    le juste, l'injuste, le sensé, l'insensé est ?

    Quel est donc le genre commun
    au corporel et à l'incorporel ?
    Définition de l'être comme δύναμις εἴτ᾽ εἰς τὸ ποιεῖν εἴτ᾽ εἰς τὸ παϑεῖν
    par le corps,
    grâce à l'αἴσϑησις,
    communauté avec
    le devenir (γένεσις)
    toujours autre
    par l'âme,
    grâce au raisonnement,
    communauté avec
    l'essence (οὐσία)
    toujours la même qu'elle-même
    en cours


    Dossier de lectures philosophiques
    Plotin, Ennéades, VIᵉ Ennéade (Traités 42–44) : Des genres de l'être
    Martin Heidegger, Platon : Le Sophiste, Cours du semestre d'hiver 1924–25 à Marbourg
    Paul Ricœur, Être, essence et substance chez Platon et Aristote. Cours professé à l'Université de Strasbourg en 1953–54
    Hervé Pasqua, L'unité de l'Être parménidien
    Id., L'Être comme πολλά chez Platon. Les enseignements du Parménide et du Sophiste
    George Briscoe Kerferd, Le mouvement sophistique

    Jean-François Mattéi, L'Étranger et le simulacre : Essai sur la Fondation de l'ontologie platonicienne
    Marc-Antoine Gavray, Simplicius lecteur du Sophiste : Contribution à l'étude de l'exégèse néoplatonicienne tardive
    Nicolas Pineau, La cigale par les ailes : Zénon d'Élée par ses surnoms
    Arnaud Dewalque, Recueil de textes de Bruno Bauch, Hermann Lotze, Hermann Cohen, Paul Natorp, Wilhelm Windelband, Émil Lask et Richard Hönigswald Sur la théorie platonicienne des idées
    International Conference, 17–18 juin 2021: Platonic Categories
    Symposium Platonicum XIII, 18-22 juillet 2022, Athens : Le Sophiste de Platon



    4ᵉ question : Qu'est-ce que le Parménide ?
    Si Parménide, quelles conséquences ?
    Socrate
    Parménide m'apparaît, selon le mot homérique, à la fois « vénérable et redoutable ». Car le fait est que je me suis trouvé en compagnie de l'homme, moi tout jeune et lui très vieux (Parménide, 127 b–c), et il m'est apparu avoir une sorte de profondeur qui, en tous points, dénote une grande race. Je crains donc à la fois que ses paroles, nous ne les comprenions pas, et que ce qu'il pensait en les disant nous dépasse de beaucoup plus ;

    Platon, Théétète, 183 e

    Parménide d'Élée
    Dire : Est
    Dire : ce que dire est ; Dire : ce que dire est veut dire
    Premier sentier (ὁδὸς)
    de recherche (διζήσιος)
    de la compréhension (νόημα, τὸ νοεῖν)
    de la vérité (ἀληϑείη)
    Second sentier (ἀταρπός)
    de recherche (διζήσιος)
    de la compréhension (νόημα, τὸ νοεῖν)
    de la vérité (ἀληϑείη)
    Troisième sentier
    battu (παλίντροπος)
    de la pensée errante (πλαγκτὸν νόον)
    des mortels (βροτοὶ)
    à deux têtes (δίκρανοι)
    qui ne savent rien (εἰδότες οὐδέν)
    ἔστιν τε καὶ ὡς οὐκ ἔστι μὴ εἶναι,
    Est et n'est pas [possible de] ne pas être
    (fr 2, 3)
    οὐκ ἔστιν τε καὶ ὡς χρεών ἐστι μὴ εἶναι,
    N'est pas et est nécessaire de ne pas être
    (fr 2, 5)
    χρὴ τὸ λέγειν τὸ νοεῖν τ' εὸν ἔμμεναι·ἐστὶ γὰρ εἶναι,
    Il faut dire et penser l'étant être ; est en effet être
    (fr 6, 1)

    Par nécessité
    car impossible
    est
    le contraire
    (Être : n'être pas)

    Symétrie
    (συμμετρία)
    de la contradiction
    μηδὲν δ' οὐκ ἐστίν·,
    néant n'est pas.
    (fr 6, 2)

    Par nécessité
    car impossible
    est
    le contraire
    (N'être pas : être)

    Symétrie
    (συμμετρία)
    de la contradiction
    τὸ πέλειν τε καὶ οὐκ εἶναι τωὐτὸν νενόμισται
    κοὐ τωὐτόν·
    qui l'estiment être et ne pas être même
    et non même
    (fr 6, 8–9)






    sentier dont il faut s'écarter
    βουστροφηδόν
    mouvement allant alternativement
    de gauche à droite, et de droite à gauche
    βουστροφηδόν
    mouvement allant alternativement
    de gauche à droite, et de droite à gauche
    βουστροφηδόν
    mouvement allant alternativement
    de gauche à droite, et de droite à gauche
    Sentier de l'être nécessaire Sentier du nécessaire non être Sentier de l'être contingent
    μοῦνος δ᾽ ἔτι μῦϑος ὁδοῖο
    λείπεται, ὡς ἔστιν·
    Seule donc la parole du sentier
    reste, que est
    (fr 8, 1–2)

    4 conséquences paradoxales s'ensuivent :
    1ᵉ : l'étant est inengendré et impérissable
    (ἀγένητον καὶ ἀνώλεϑρόν)
    2ᵉ : entier et uniforme (οὖλον μονογενές)
    3ᵉ : immobile (ἀτρεμές)
    4ᵉ : parfait (τελεστόν)

    à suivre

    en cours

    Ce que Platon lit dans le Poème de Parménide, c'est la tâche de Dire : est. Dire : ce que dire est ; Dire : ce que dire est veut dire. L'inauguration de la différence entre être au sens pur et simple, absolu ou sans restriction (εἰλικρινές) et être seulement au sens restreint ou qualifié.
    Ce que Platon lit dans le Poème de Parménide, c'est la règle à suivre du jeu (ou sentier et méthode) des hypothèses, que le Parménide est.


    Dossier de lectures philosophiques
    Parménide, Le Poème. Édition de Jean Beaufret
    Parménide, Le Poème : Fragments, Texte grec, traduction, présentation et commentaire par Marcel Conche
    Parménide, Sur la nature ou sur l'étant. La langue de l'être ? Présenté, traduit et commenté par Barbara Cassin
    Parménide, Fragments Poème, précédé de Parménide : Énoncer le verbe être, par Magali Année
    Jean Zafiropulo, L'École Éléate : Parménide – Zénon – Mélissos
    Alexander Mourelatos, The Route of Parmenides

    John Palmer, Parmenides & Presocratic Philosophy
    Michael V. Wedin, Parmenides' Grand Deduction: A Logical Reconstruction of the Way of Truth
    Arif Yildiz, Hegel's Critique of Parmenides in the Science of Logic
    Louise Guillemot et Lauranne Quentric, Parménide et la fille du Soleil


    Gorgias
    Traité du non-être
    Si le non être est non être,
    non moins que l'étant, le non-étant serait.
    Car le non-étant est non-étant
    tout comme l'étant étant.
    De sorte que sont, en rien plus que ne sont pas,
    les choses [dont on parle].

    Εἰ μὲν γὰρ τὸ μὴ εἶναί ἐστι μὴ εἶναί,
    οὐδὲν ἂν ἧττον τὸ μὴ ὂν τοῦ ὄντος εἴν·
    Τό τε γὰρ μὴ ὄν ἐστι μὴ ὄν,
    καὶ τὸ ὂν ὄν,
    ὥστε οὐδὲν μᾶλλον εἶναι ἢ οὐκ εἶναι
    τὰ πράγματα·

    Version de l'Anonyme (MXG, 979 a 25–28)


    Et certes le non-étant, quant à lui, n'est pas.
    Car si le non-étant est,
    alors il sera et en même temps ne sera pas ;
    en effet,
    dans la mesure où d'une part il est pensé comme n'étant pas, il ne sera pas ;
    mais dans la mesure il est non-étant, à rebours il sera.

    Version de Sextus Empiricus (Adv. Math., VII, 67. 1–4)
    2 3
    ? ? ?
    ? ? ?

    en cours


    Dossier de lectures philosophiques
    Barbara Cassin, L'effet sophistique, contenant la réédition du Traité du non-être de Gorgias publié dans Si Parménide
    Monique Dixsaut, Platon et la leçon de Gorgias : Pouvoir tout dire de l'être, ne rien pouvoir dire de ce qui est, dans Platon, Source des présocratiques



    Comment ce problème se rattache-t-il à la question que nous avons appelée ontologique de second degré (non plus : Qu'est ceci, cela ? mais : Qu'est l'être ?) ? […] Qu'est-ce que le problème de la « participation des genres » ajoute à celui de la dialectique ? La dialectique c'est la participation à l'œuvre, au travail dans une méthode ; la participation, c'est la dialectique réfléchie, c'est-à-dire considérée sous l'angle de ses conditions de possibilité.


    Qu'est-ce que la participation (μέθεξις) ?
    De quelles hypothèses s'ensuivent
    l'impossibilité ou la possibilité (logique et métaphysique) de la participation ?
    Le double problème de la participation
    Qu'est-ce que
    la participation de l'intelligible à l'intelligible,
    des idées ou idéalités (ἰδέαι) les unes aux autres ?

    Quels sont les plus grands genres, les genres suprêmes ?
    En quelles relations d'implication et d'exclusion sont-ils ?
    Qu'est-ce que
    la participation des étants sensibles
    à l'être intelligible ?


    Tentative d'interprétation du Parménide (en cours) :

    La dialectique des neuf hypothèses
    du Parménide de Platon
    1ᵉ hypothèse
    Si l'un est un,
    quelles conséquences pour lui-même ?

    Série des 4 hypothèses sur l'être de l'un Série des 4 hypothèses sur le non-être de l'un
    2ᵉ hypothèse
    Si l'un est,
    quelle est sa nature relativement au non-un ?
    6ᵉ hypothèse
    Si l'un n'est pas,
    quelle est sa nature relativement au non-un ?

    Antisthène
    Sophiste 244 b – d et 251 c
    3ᵉ hypothèse
    Si l'un est,
    quelle est sa nature en soi ?
    7ᵉ hypothèse
    Si l'un n'est pas,
    quelle est sa nature en soi ?
    4ᵉ hypothèse
    Si l'un est,
    quelle est la nature du non-un relativement à l'un ?

    Paradoxe sophistique
    de l'impossibilité du faux
    Euthydème 283 e – 286 b
    et Sophiste
    8ᵉ hypothèse
    Si l'un n'est pas,
    quelle est la nature du non-un relativement à l'un ?
    5ᵉ hypothèse
    Si l'un est,
    quelle est la nature du non-un en soi ?
    9ᵉ hypothèse
    Si l'un n'est pas,
    quelle est la nature du non-un en soi ?

    Gorgias, MXG 979 a 18–20 ?
    Source : Alain Séguy-Duclot, Le Parménide de Platon ou le jeu des hypothèses


    On découvre ainsi que les Première, Quatrième et Sixième Déductions reflètent chacune, à sa manière, l’une des diverses appropriations réductrices dont Parménide a fait l’objet parmi les Sophistes. La Première Déduction est typiquement Gorgienne tant dans ses arguments que dans ses conclusions. La Quatrième Déduction repose sur une compréhension des usages de « n’est pas » comme équivalent à « n’est en aucun cas » qui sous-tend le paradoxe sophistique selon lequel la fausseté est impossible, un paradoxe que l’Euthydème et le Sophiste montrent tous deux être enraciné dans des utilisations hautement sélectives de Parménide. La Sixième Déduction, enfin, s’appuie sur un modèle de prédication comme dénomination très semblable à la conception antisthénienne « moniste prédicationnelle » de la prédication. Parménide est dépeint comme rejetant les résultats de chacun de ces déductions négatives en partie parce que Platon se préoccupe de récupérer Parménide des diverses mécompréhensions réductrices afin de dégager le voie aux usages qu’il veut désormais faire de lui.

    John Palmer, Parmenides & Presocratic Philosophy, p. 41


    Qu'est-ce que le dialogue des dialogues ?
    Théétète
    Socrate et Théétète

    Question du mobilisme de Protagoras
    Question de l'essence de la science

    Le mouvement
    Sophiste
    Théétète et l'Étranger d'Élée

    Communauté des genres
    de l'être
    Résolution des apories
    de la participation

    L'autre
    Politique
    l'Étranger d'Élée et le jeune Socrate

    Le même
    Parménide
    1ᵉ dialogue
    Zénon d'Élée et Socrate

    Le non-être ou l'être du multiple
    2ᵉ dialogue
    Socrate et Parménide

    L'hypothèse de la participation

    Le repos
    3ᵉ dialogue
    Parménide et le jeune Aristote

    L'être et l'un
    en cours



    Si Parménide, quelles conséquences ?
    Tentative de reconstitution du dialogue antique (en cours)

    Héraclite d'Éphèse :
    Parménide d'Élée : L'être est. Le non-être n'est pas. L'être est l'un.
    Si Parménide, Mélissos de Samos : L'un est infini et incorporel.
    Si Parménide, Zénon d'Élée : (Si l'être est l'un,) Le multiple n'est pas.
    Si Parménide, les Mégariques et Antisthène : L'autre n'est pas.
    Si Parménide, Gorgias : Rien n'est.
    Si Parménide, Platon (Platon, Parménide) : 1) Le multiple est (Socrate contre Zénon d'Élée). (Si l'un est l'un, l'un n'est pas l'être, donc) 2) L'un n'est pas ?
    Si Parménide et Gorgias, Platon (L'Étranger d'Élée du Sophiste) : Le non-être est l'autre. L'un n'est pas, le non-un est.


    Dossier de lectures philosophiques
    Proclus, Commentaire sur le Parménide de Platon
    Jean Wahl, Étude sur le Parménide de Platon
    Victor Brochard, La théorie platonicienne de la participation d'après le Parménide et le Sophiste, dans Études de philosophie ancienne et moderne
    Gilbert Ryle, Plato's Parmenides

    John Palmer, Plato's Reception of Parmenides
    Alain Seguy-Duclot, Le Parménide de Platon, ou le jeu des hypothèses
    Frédéric Fauquier, Le Parménide au miroir des platonismes : Logique – Ontologie – Théologie
    International Plato Society, Symposium Platonicum XII, 15–20 juillet 2019, Paris : Le Parménide de Platon



    5ᵉ question : Qu'est-ce que le bien ?
    La bonne question
    à laquelle le philosophe répond par ce qu'il est (l'essence)

    Le bien, par exemple de l'âme, est l'essence. Ce qu'elle est vraiment, l'être, vraiment, pour de bon.

    1) D'où la nécessaire et bonne question et mise en question de soi-même : Comment le vice (κακία) de l'âme est-il possible ?

    2) Réponse nécessaire : Par ignorance, et par erreur, de l'essence du bien. Car selon le paradoxe socratique : Personne n'est sciemment mauvais (κακὸς ἑκὼν οὐδείς).

    3.1) D'où la nécessaire et bonne question socratique : Qu'est-ce que le bien ? Qu'est-ce que la vertu ou l'excellence (ἀρετή) ? Qu'est-ce que la justice ? Qu'est-ce que le courage ? Est-ce que, oui ou non, tu as le courage de changer ? Est-ce que tu as le courage de te poser la question qui se pose à toi-même et d'y répondre ? Est-ce que tu as le courage de dire la vérité et d'agir en conséquence ?

    3.2) D'où la nécessaire et bonne question socratique : Comment le faux (τὸ ψεῦδος) peut-il être ? Question provenant à la fois de la question de l'être, de la question du bien, et du Sophiste.

    à suivre



    Lectures philosophiques
    Søren Kierkegaard, Le concept d'ironie constamment rapporté à Socrate
    Étienne Gilson, L'esprit de la philosophie médiévale, chap. XI : La connaissance de soi-même et le socratisme chrétien
    Jan Patočka, Socrate
    Victor Goldschmidt, Les Dialogues de Platon : Structure et méthode dialectique
    André Jean Festugière, Socrate
    Monique Dixsaut, Platon et la question de la pensée
    Id., Le naturel philosophe. Essai sur les Dialogues de Platon
    Id., Métamorphoses de la dialectique dans les Dialogues de Platon
    Id., Platon. Le désir de comprendre
    Pierre Hadot, Les divisions des parties de la philosophie dans l'Antiquité
    Id. , La Citadelle intérieure. Introduction aux Pensées de Marc Aurèle
    Id., Qu'est-ce que la philosophie antique ?
    Id., Éloge de la philosophie antique
    Id., Éloge de Socrate
    Id., La Philosophie comme manière de vivre
    Id. et Ilsetraut Hadot, Apprendre à philosopher dans l'Antiquité. L'enseignement du Manuel d'Epictète et son commentaire néoplatonicien
    Id., La Philosophie comme éducation des adultes
    Michel Foucault, Le courage de la vérité. Cours au Collège de France. 1984

    Michael Trapp (ed.), Socrates from Antiquity to the Enlightenment
    Michel Narcy et Alonso Tordesillas (éd.), Xénophon et Socrate
    Louis-André Dorion, L'Autre Socrate. Études sur les écrits socratiques de Xénophon
    Alessandro Stavru and Christopher Moore (ed.), Socrates and the Socratic Dialogue
    Christopher Moore (ed.), Brill's Companion to the Reception of Socrates
    Émile Bréhier, Pierre-Maxime Schuhl, Victor Goldschmidt, Pierre Aubenque (éd.), Les Stoïciens
    Marcus Tullius Cicéron, Sans la raison nous ne sommes que folie (Paradoxa stoicorum)
    F. Ogereau, Essai sur le système philosophique des Stoïciens
    Théodore Colardeau, Étude sur Épictète
    Thomas Bénatouïl, Faire usage : La pratique du stoïcisme
    Marie-Odile Goulet-Cazé, L’ascèse cynique. Un commentaire de Diogène Laërce VI 70. 71
    Id., Le cynisme, une philosophie antique
    Nicolas d'Andrès, Socrate néoplatonicien. Une science de l'amour dans le commentaire de Proclus sur le Premier Alcibiade

    Gabriele Giannantoni, Socratis et Socraticorum Reliquiae Source

    Cambridge Texts and Studies in Platonism, Nouvelle collection à paraître